Parmi les solutions écologiques tirées de la mer, les algues qui purifient l'air et produisent de l'énergie propre

Parmi les solutions écologiques tirées de la mer, les algues qui purifient l'air et produisent de l'énergie propre

Non seulement ce dispositif capture du CO2 et rejette de l'oxygène, mais en plus il devient une source de biogaz pour le chauffage des villes.

Limiter nos émissions de carbone est une nécessité sur laquelle tous les Etats participant à la grande conférence sur le climat de Paris se sont mis d'accord. Mais pourquoi se contenter de réduire les sources d'émission alors qu'il est possible d'en extraire une partie depuis l'atmosphère ? C'est ce que propose l'entreprise Suez, en partenariat avec la start-up française Fermentalg.

Leur idée consiste à installer sur des sites pollués (zones industrielles, milieu urbain, axes à fort trafic routier...) de hautes colonnes en verre renfermant, à la manière d'un aquarium, une grande quantité d'eau. À l'intérieur, des microalgues croissent et se multiplient très rapidement.

Comme toute matière végétale, ces algues renferment des chloroplastes, qui vont leur permettre de capter la lumière et de l'utiliser comme source d'énergie pour transformer le dioxyde de carbone environnant en oxygène grâce à une réaction biochimique bien connue : la photosynthèse.

Dans le cas du prototype développé par Suez et Fermentalg, la source de lumière est constituée d'une rangée de diodes électroluminescentes à basse consommation, dont le spectre lumineux est optimisé pour permettre une croissance optimale des algues.

Capturer le CO2 pour en faire du biogaz

Certes, alimenter ces rangées de lampes et les pompes faisant circuler l'air à l'intérieur de la colonne, cela consomme de l'électricité. Mais le bilan carbone de l'ensemble du système demeure extrêmement positif, assurent ses concepteurs qui chiffrent entre 1 et 10.000 tonnes, la quantité de carbone que capture un tel dispositif en une année. 

"Un puits de carbone de 1m3 d’eau permet de fixer une quantité de CO2 équivalente à celles de 100 arbres" affirment les concepteurs de ce dispositif. 

Lorsque la population d'algues devient trop importante, un système de pompes assure la vidange automatique du contenu de la colonne dans le réseau des eaux usées de la ville (auquel il faudra bien évidemment la relier). Les algues sont alors charriées jusqu'à la station d'épuration voisine dans laquelle la matière organique qui les constitue est transformée en biogaz dans des unités de méthanisation.

Ce gaz naturel peut, par la suite, être injecté dans le réseau de gaz naturel, comme l'autorise la loi depuis 2011. Le premier prototype de ce puits de carbone urbain était présenté pour la première fois au Grand Palais durant la COP21 à Paris. Le dispositif sort tout juste d'une phase de tests. Ses concepteurs espèrent maintenant passer à la phase du déploiement. 

Source : sciencesetavenir.fr

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