En Asie, après l'Inde c'est au tour de la Chine de partir à la conquête de Mars

En Asie, après l'Inde c'est au tour de la Chine de partir à la conquête de Mars

La Chine, vexée d'avoir vu l'Inde lui passer devant et devenir la première nation asiatique à atteindre Mars, entend bien montrer de quoi elle est capable… En 2020, elle devrait lancer une mission martienne plutôt ambitieuse.

Alors que les Indiens s'étaient contentés d'un orbiteur, la Chine veut, en plus, déposer un rover capable d'autonomie sur le sol de la Planète rouge. Un pari technologique.

La Chine n’en a pas terminé avec son programme d’exploration de la Lune. Cela ne l'empêche pas de se tourner également du côté de Mars. Le pays semble en effet avoir les moyens de réaliser un lancement vers la Planète rouge en 2020.

Officialisée lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire de 2016, cette mission s’annonce bien plus ambitieuse que le petit orbiteur embarqué à bord de la sonde russe Phobos-Grunt, perdue peu après son lancement en novembre 2011. « La configuration définitive et officielle n’a pas encore été communiquée par les Chinois, mais on sait qu’un rover doit être déposé à la surface », explique Philippe Coué, spécialiste du programme spatial chinois, à l’association Planète Mars.

Un lancement en 2020, comme celui de Curiosity 2

La mission débutera en 2020, à peu près en même temps que celle du rover Curiosity 2 de la Nasa (en cours de développement). Le tir sera réalisé par le futur lanceur lourd chinois CZ-5 (son tir inaugural est attendu pour le second semestre 2016).

Le rover sera développé par l'équipe à qui l'on doit le rover lunaire Yutu, de la mission Chang’e 3. Compte tenu du retard technologique de la Chine par rapport à la Nasa, il sera « moins lourd et perfectionné que le rover Curiosity et devrait s’apparenter davantage aux rovers Spirit et Opportunity, de la mission MER de la Nasa ». Pour se poser, il utilisera un système à un ou plusieurs parachutes ainsi que de petits moteurs pour freiner sa chute dans une configuration similaire à l'atterrisseur et la capsule Schiaparelli d'ExoMars 2016.

Cela dit, ce retard chinois est relatif. Certes, se lancer à l’assaut de Mars n’est pas une mince affaire mais les succès spatiaux de la Chine sur la Lune et autour de la Terre laissent penser que le pays est suffisamment technologiquement mature pour atteindre la Planète rouge. La mission comprendra également un orbiteur qui embarquera des instruments et le nécessaire pour communiquer et relayer les données du rover vers la Terre.

Source : futura-sciences.com

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