Des bateaux volants pour traverser la Seine ? Ce sera bientôt une réalité !

Des bateaux volants pour traverser la Seine ? Ce sera bientôt une réalité !

Le navigateur Alain Thébault testera en juin sur la Seine, un bateau volant électrique.

A la barre de son bateau volant, le fameux Hydroptère, il a remporté plusieurs records de vitesse à la voile et surtout franchi le premier le mur mythique des 50 nœuds (92,6 km/h). Alain Thébault, ce marin un peu fou, est de retour, cette fois avec un projet bien plus "pépère", mais très prometteur : les SeaBubbles.

Imaginez de petites voitures, de la taille d’une Renault Zoé, qui circulent non pas sur les quais de Seine à Paris, mais sur la Seine elle-même. Mieux, elles la survolent. Ces nouveaux engins, qui devraient être testés à Paris dès le mois de juin, reprennent en effet le concept du vol de l’Hydroptère.

Le trimaran est pourvu de deux foils – sortes de grands ailerons - placés chacun sous les deux flotteurs latéraux. A partir d’une certaine vitesse, environ 10 nœuds, les foils inclinés avec un angle bien précis, agissent comme les ailes d’un avion. Elles exercent une force suffisante pour faire sortir de l’eau la coque centrale et les deux flotteurs.

Le bateau vole alors littéralement au-dessus de la surface avec pour seul contact dans l'eau les deux foils et le safran arrière qui permet, entre autres, de le diriger.

Foils 

Les SeaBubbles reprennent donc ce principe. Sous l’habitable, elles reçoivent quatre foils qui assurent un décollage dès 6 nœuds. Elles peuvent alors continuer à voler tranquillement jusqu’à 10 nœuds (environ 18 km/h), la vitesse maximale autorisée pour la navigation sur la Seine. 

"Grâce aux foils nous réduisons la trainée de 40%, ce qui nous permet d’utiliser une motorisation électrique qui n’émet aucune pollution. Les batteries sont situées sous le plancher de l’habitacle, comme sur une voiture Tesla", précise Alain Thébault. L’autonomie serait alors de 80 à 100 km.

Smartphone

Et visiblement l’idée séduit. Le navigateur a reçu le soutien d’Henri Seydoux, mais aussi de la société Partech Ventures. Selon Alain Thébault, le projet intéresse aussi la ville de Londres pour développer ce nouveau mode de transport sur la Tamise, mais aussi Genève pour le Lac Léman et San Francisco pour sa fameuse baie. 

"Pour ces deux dernières villes nous pouvons changer les foils pour les adapter à la vitesse maximale autorisée qui est de 25 à 30 nœuds", indique le marin.

"Nous souhaitons les intégrer au réseau de transport de la ville et donc développer une application Catch Bubble inspirée d’Uber. L’idée est de pouvoir vérifier depuis son smartphone s’il y a une SeaBubble disponible à proximité et si c’est le cas, la commander", précise Alain Thébault.

Si les premiers tests en juin à Paris se passent bien, la production pourrait démarrer dès janvier 2017 pour une mise en service des premières SeaBubbles en mai 2017. Alors, Alain Thébault pourra revenir à sa vraie passion : la vitesse. Son rêve : le mur des 100 nœuds à la voile, soit environ 180 km/h.

Source : sciencesetavenir.fr

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