Six jeunes français partent en mission de simulation d'un voyage sur la planète Mars

Six jeunes français partent en mission de simulation d'un voyage sur la planète Mars

Six étudiants de Supaéro, l'une des grandes écoles d’ingénieurs françaises, s’apprêtent à s’installer dans un local exigu en plein désert de l'Utah, aux États-Unis. Ils n’en sortiront qu’équipés de scaphandre. Le but de cette 164e mission de la Mars Society : apprendre à explorer la Planète rouge.

Ils sont six et tous viennent de l’école d’ingénierie ISAE-Supaéro, à Toulouse. Ils ont pris place ce samedi 20 février dans un petit bâtiment isolé en plein désert de l’Utah (États-Unis) : le MDRS, Mars Desert Research Station. Réalisée par la Mars Society, une association de doux-dingues – parmi lesquels des scientifiques enthousiastes –, cette base, et une autre, l’Arctique canadien, sert depuis plusieurs années de simulation d’exploration martienne.

Vie à bord, organisation des sorties, travail en scaphandre, nourriture, instruments nécessaires… les mille et un besoins d’une expédition à la surface de Mars sont ici simulés et les résultats intéressent effectivement les agences spatiales, comme la Nasa.

Les voyages immobiles, un préalable indispensable à l'exploration de Mars

L’expérience est loin d’être une première. Cette mission de deux semaines porte le numéro 164 et les équipages se succèdent. On peut actuellement lire, par exemple, le compte-rendu de l’expédition 162. L’an dernier, deux étudiants d’ISAE-Supaéro avaient déjà participé à l’expérience Mars 500, à laquelle collabore l’Esa (l'Agence spatiale européenne) et qui a plusieurs fois expédié des voyageurs immobiles, installés à Moscou.

Actuellement, trois femmes et trois hommes, dont le Français Cyprien Verseux, sont enfermés sur l’île de Mauna Loa, dans l’archipel d’Hawaï, pour une simulation de ce genre. Entrés en août 2015, ils ne « reviendront sur Terre » qu’en août 2016.

Les conditions d’un voyage humain sur la planète Mars sont en effet très exigeantes. Les moyens installés sur place seront chichement comptés et il faut préciser finement les besoins pour vivre et pour travailler.

La durée totale de la mission étant d’environ deux années, du fait de l’éloignement de Mars (400 millions de kilomètres) et des faibles vitesses que peuvent atteindre nos vaisseaux spatiaux, les questions psychologiques au sein de l’équipage se posent de façon très sérieuses et doivent aussi être étudiées. Bien des voyages immobiles seront nécessaires pour envisager des voyages vers Mars ou vers d’autres destinations…

Source : futura-sciences.com

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